It's time to dance !

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Allez bouge toi Hermione ! Tu vas sortir de ton maudit bureau et te décider à t'amuser un peu ? On dirait une grand-mère de soixante dix ans ! Même cet imbécile de Pattenrond avait une vie plus fun que la tienne !

Ça, c'était Ronald Weasley qui la titillait une fois de plus pour qu'elle accepte de sortir prendre un verre, et c'était bien là la seule chose qu'elle avait accepté ! Un verre, rien de plus ! Elle devrait rentrer tôt pour finir de boucler un dossier, elle n'avait pas de temps à perdre en futilités ! Vingt cinq ans et elle avait déjà tant de responsabilités, depuis de nombreuses années déjà. La politique n'était qu'une chose de plus, mais la jeune femme avait beaucoup de choses sur la conscience. Toute cette guerre, ces années de cavales, la disparition de son existence dans la mémoire de ses proches...Malgré sa jeunesse, elle était déjà grandement accablée, et elle avait bien du mal à lâcher prise, comme si elle abandonnait ou trahissait ceux avec lesquels elle s'était tant battue en faisant cela. Elle devait continuer, poursuivre leur oeuvre et surtout travailler à empêcher le retour des mangemorts. Depuis ce rêve étrange avec Rowle, elle n'avait plus que ça en tête. Harry avait fait renforcer la sécurité et elle, elle était suivie H24 par un loup-garou au sale caractère.

Elle avait fini par quitter le ministère et suivre ses amis dans un bar qui faisait boite de nuit en soirée avec l'idée de prendre un seul verre et de rentrer chez elle. Trop guindée une fois encore, ses amis la poussèrent à se lâcher un peu et à prendre un cocktail plutôt qu'un simple jus de fruits. Il faut dire que l'alcool était une chose exceptionnelle pour elle, elle n'avait que trop vu les dégâts engendrés sur Ron, et elle détestait perdre sa lucidité. Mais un cocktail, où il y a 95 % de fruits et 5% d'alcool, ça pouvait passer. Comme d'habitude, Rémus ne s'était pas mêlé à eux, et le temps passant, Hermione se dérida peu à peu, commençant enfin à rire et s'amuser réellement avec ses amis. Finalement, un second vers fut commandé, voulant tester un cocktail qui lui était inconnu, un caïpirinha. Autant dire que pour quelqu'un qui n'avait pas l'habitude, c'était fort ! La soirée avançait, le temps passait, et finalement, c'est sur la piste de danse, entraînée par une amie, qu'elle atterrit. Elle commença à se déhancher doucement, se laissant prendre par le tempo assez rapidement. Elle dansait avec son amie lorsqu'elle remarqua ce crétin d'Al un peu plus loin, et sans doute que l'alcool aidant, elle s'amusa à le provoquer par un jeu de regards, passant allègrement sa langue sur ses lèvres.

Oui l'alcool avait cet effet de la débrider, elle était enfin capable de s'amuser un peu. Elle ne manqua pas de croiser le regard désapprobateur de Ron, mais elle ne s'y attarda pas, et c'est avec son verre à la main qu'elle s'approcha de Rémus, lui tendant le verre :

Tiens, ça te fera pas de mal, avec un peu de chance, t'afficheras ptet un semblant de sourire !

Elle s'était mise à le tutoyer sans vraiment s'en rendre compte, mais c'était sans doute aussi la première fois qu'ils ne se retrouvaient pas dans une situation purement professionnelle mais également dans l'opposition. Aller jusqu'à lui dire de venir danser ? Allons, elle était sûre à 99.99999 % qu'il l'enverrait chier ! Elle se retourna pour repartir en direction de son amie lorsqu'elle percuta un homme qu'elle ne connaissait que de vue, Luka Kovac. C'est alors qu'elle sentit que son chemisier était humide, tâché par la boisson que l'homme tenait dans la main. Sentant qu'il était gêné et prêt à se confondre en excuses, elle ôta son chemisier et le lui lança sans plus de cérémonie, se retrouvant juste avec un léger top dentelé sur le décolleté.

Tiens, il t'ira beaucoup mieux qu'à moi...

Vraiment fort ce Caipi ! Elle se mit à rire tout en rejoignant son amie sur la piste de danse, se déhanchant langoureusement contre elle. Oui, il était évident qu'Hermione Granger ne tenait absolument pas l'alcool pour être dans cet état après seulement quelques verres !


Et maintenant tu te démerdes  

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It's time to dance !

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Combien de verres ? Aucune idée, pas tant que ça, juste assez pour l'échauffer, la rendre guillerette...Et puis c'est le verre de trop, celui qui la fait glousser pour tout et n'importe quoi, celui qui lui fait voir le monde différemment et la désinhibe. Le chemisier lancé au nez de Kovac l'avait fait rire. Elle craque complet, et ce n'est que le début. Elle rejoint son amie et commence à danser langoureusement avec elle, elle se frôlent, et s'amusent à allumer un peu les hommes dans leur champ de vision. A croire qu'elle a l'alcool lubrique ! Mais tenter de décoincer Graves, c'est une bataille perdue ! Cela dit, il a tout de même pris le verre tendu et en a avalé une gorgée, l'espoir fait vivre ! Qui sait, après trois, il viendra peut-être danser avec elle ! Mais ce n'est pas Rémus qu'elle sent dans son dos, se glissant entre elle et son amie, cependant, elle sent bien que c'est là la stature d'un homme. Elle tourne légèrement la tête et se met à rire en voyant qui l'a rejointe, il faut dire qu'avec les signaux qu'elle a balancés, il a de quoi s'interroger ! Elle restait devant lui, continuant de danser comme si de rien n'était. Dans ses mouvements, il lui arrivait de le frôler ses fesses effleurant ses cuisses, ou son dos cognant légèrement contre son torse. Elle entendait à peine le froissement des tissu alors que la musique les encerclait bruyamment mais elle avait conscience de ces légers contacts. Pourquoi donc avait-elle joué à ça avec lui ? Allez savoir ! Une fois sobre, elle se poserait clairement la question et retournerait la soirée en boucle dans sa tête mais pour l'heure, l'alcool anesthésiait le peu de lucidité qu'il lui restait.

Que je serais capable de quoi ?Demanda t elle, s'interrogeant sur le fond de sa pensée. Elle le sentait, légèrement penché au-dessus d'elle, à jeter un œil sur ce top qui ne dissimulait pas grand chose de ses formes, et pour cause, normalement, on met quelque chose au-dessus, ce n'était là qu'un dessous, dentelé et moulant.

On est pas au ministère, tu m'as prise pour une nonne ?

Bon ok, il avait de quoi se poser la question ! Mais en cette soirée, elle avait clairement besoin de décompresser et l'alcool l'y aidait bien. Elle se tourna vers lui, prenant le verre qu'il lui tendait sans lui répondre, y trempant ses lèvres. Il était évident que cela ne risquait pas de l'aider à retrouver sa lucidité. Derrière lui, elle aperçut Ron qui semblait bien agacé par la situation. Mais merde, ils n'étaient plus ensemble depuis des années, et quand  bien même ! Elle posa sa main libre sur l'épaule de Al, la laissant remonter jusqu'à son trapèze en un geste familier, presque sensuel, continuant de danser, plus lentement pour ne pas renverser son verre. Elle se mit sur la pointe des pieds pour approcher son visage du sien, se dirigeant vers son oreille comme si elle s'apprêtait à lui faire une confidence.

Mais je peux te retourner la question, où est passé le connard arrogant ?

Déjà qu'elle s'était amusée à l'allumer, si en plus elle commençait à lui balancer tout ce qu'elle pensait, comment finirait-elle la soirée ? Allait-il s'énerver, se vexer ou se dire qu'elle racontait n'importe quoi ? Voire prendre cela par dessus la jambe ? En réalité, elle n'en savait rien, elle ne connaissait que ce qu'elle en voyait au boulot et s'il devait avoir une vision d'elle particulièrement stricte, elle, elle avait celle d'un pauvre con un peu trop sûr de lui, même si elle ne peut nier qu'il dégageait un certain charme. De temps en temps, elle jetait un œil vers Rémus, elle savait qu'il la surveillait quoi qu'il arrive, par contre, il était loin de s'amuser, lui, et c'était un peu triste au fond de le voir toujours aussi sérieux, il était si rare de le voir esquisser ne serait-ce que l'ébauche d'un sourire, mais elle était certaine que si elle tentait de le traîner sur la piste, il refuserait.

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Non, elle ne sait pas comment il la perçoit, de façon générale, au ministère et elle s'en moque bien. La seule chose qu'elle voulait que les gens pensent d'elle au vu de son poste était qu'elle était honnête, contrairement à beaucoup de politiques qui se foutaient clairement de la gueule du monde. Traîtres, égoïstes, ambitieux, voilà les qualificatifs que l'on retrouvait souvent pour désigner les gens travaillant dans cette branche. Bien sûr, elle cachait des choses au grand public, il était nécessaire parfois de ne pas tout dévoiler, mais elle tenait à faire le maximum pour montrer et offrir autre chose que la plupart des politiciens. Alors oui, sans doute avait-elle l'air stricte, mais elle espérait aussi qu'on le voyait comme quelqu'un de confiance, et accessoirement capable d'empathie face aux pires épreuves. Sans doute ses tenues et ses coiffures lui donnaient-elles l'allure d'une femme plus âgée, de la trentaine, et vu son age véritable, cela devait paraître austère mais dans la voie qu'elle avait choisie, elle ne pouvait se permettre de venir dans une tenue "de son age" au risque de paraître insouciante ou, qui sait, écervelée. A contrario, il semblât qu'elle soit peut-être un peu trop stricte vu que les gens avaient apparemment tendance à penser qu'elle ne pensait qu'au boulot. Certes, ce n'était pas totalement faux, et elle avait du mal à lâcher prise, les débuts avaient été prenants, elle avait eu beaucoup à assimiler, et à présent, avec cette menace qui planait, il lui fallait se concentrer sérieusement et y travailler réellement. Mais en cette soirée, malgré ses réticences du début, elle avait fini par se décider à prendre un verre, puis un second... Les cocktails sont traîtres dans ce bar ! Elle dansait avec une amie, elles jouaient, et Hermione n'avait pas pu s'empêcher d'aller plus loin en voyant ce connard de Wessely.

Il l'insupportait ce mec ! Il était d'une arrogance !! Toujours à se penser plus intelligent, avec les meilleures idées ! Elle était persuadée que ce n'était qu'un fils à papa qui faisait ça pour plaire à son père et avoir son approbation. La réalité ? Elle ignorait absolument tout de lui, elle savait juste l'effet qu'il lui faisait...Et à priori, il était bien différent selon si elle était sobre ou non ! Plus simple, plus naturelle, sans doute un peu désinhibée aussi, elle l'avait tutoyé et s'était amusée...à ses dépends ? Peut-être, même si elle n'avait sans doute pas suffisamment toute sa tête pour ça. Elle avait plissé le regard  et lui avait collé une tape sur le bras lorsqu'il lui avait dit qu'elle était particulièrement coincée au ministère. Elle avait fini par se rapprocher pour lui glisser quelques mots, sans doute une façon de se venger un petit peu. Lorsqu'il évoqua un elfe de maison, elle eut un petit sourire en coin et rétorqua : Pitié, ne les insulte pas ! Après tout, on connaissait l'amour d'Hermione pour ces créatures ! Et puis, il semblerait qu'elle soit incapable de ne pas lui balancer une vacherie, même dans ce contexte.

Proches l'un de l'autre, elle oubliait presque qu'elle bossait avec lui en cette soirée, dansant sans se préoccuper de toutes les emmerdes qu'ils avaient à l'extérieur. C'était nécessaire, et même salutaire. Il n'avait pas tort sur un point, elle était souvent bien trop sérieuse, et elle avait besoin de relâcher la pression. Il s'était encore rapproché d'elle et elle ne su déceler si la chaleur qui s'insinuait en elle était due à l’ambiance, à l'alcool ou à sa présence. Le fait d'être en dehors du ministère, d'oublier quelques instants les soucis, d'être un peu imbibée aussi, oui, ça aidait à se détendre et se lâcher un peu.

Je vais tenter de profiter, tant que ça dure...Du fait que tu ne contredises pas absolument tout ce que je dis.

Une petite pique et un sourire amusé avant qu'elle ne reprenne une gorgée de son verre. Bon, c'était exagéré de dire qu'il contredisait absolument tout, mais ils avaient une relation professionnelle assez conflictuelle tout de même, n'ayant pas les mêmes idées, ou du moins, la même façon de faire, ce qui pouvait créer quelques tensions parfois. Elle ferma les yeux un instant en sentant sa main sur sa taille, ça faisait un bout de temps qu'un homme ne l'avait pas touchée, même si simplement, et en cet instant, elle eut la fugace pensée de se dire qu'elle aimerait juste éteindre son cerveau pour la soirée et se laisser guider. Advienne que pourra.

It's time to dance !

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En face l’un de l’autre, Hermione observait Wessely. Ce mec était l’arrogance même, et pourtant il avait un « je ne sais quoi » qui attirait la secrétaire d’etat. Etait-ce parce que leur relation était légèrement « interdite » ? Etait-ce parce que la jeune femme avait réellement ce besoin de se laisser aller et d’enfin profiter de cette jeunesse qui lui glissait entre les doigts depuis tellement longtemps ? Ou était-ce l’alcool mélangé à la fatigue qui la faisait se dire que ce connard d’Al était plutôt sexy ? Quoiqu’il en soit, la danse était sensuelle, et Hermione sentait l’avant bras puissant de l’homme contre sa hanche, une petite décharge électrique qui lui faisait comprendre qu’elle devait se lâcher encore plus, profiter de l’instant sans penser à cette vie qu’elle menait. En continuant de se fermer aux gens, la jeune femme risquait de finir vieille fille, entourée de chats, et la née moldu ne voulait surtout pas finir comme Ombrage.

Les elfes de maisons, depuis sa scolarité, ils avaient été un véritable combat pour Hermione. C’était parce que Ron les avait libéré des cuisines de Poudlard qu’elle l’avait embrassé, une poussée d’adrénaline à ce moment là de sa vie, elle qui pensait que le roux était l’amour de sa vie, se trompant sur toute la ligne. La peur de mourir, de ne rien avoir accompli de son vivant, les effets de la guerre formaient parfois des couples qui se défaisaient tout aussi vite tandis que d’autres tenaient. Pour Hermione et Ronald, ils avaient fait parti du premier groupe. Et pourtant, en dansant en compagnie d’Al Wessely, la secrétaire d’état ne pensait pas une seule seconde à tout ceci. Mais qu’il sache qu’elle avait fondé la SALE … Hermione avait souri de toutes ses dents, la bouche légèrement entrouverte par la surprise avant de rire. Tu as bien révisé tes leçons ! Tu sais que je ne peux rien refuser à un Elfe de maison, mais toi … je ne t’ai pas donné de vêtements, tu n’es donc pas libre, donc je ne pourrais pas me plonger corps et âme dans cette discussion comme tu le souhaites.

Elle avait un petit sourire satisfait, ces sourires qui montrent qu’elle aussi savait taquiner les gens en face d’elle. Les gens l’oubliaient souvent, mais Hermione savait faire des traits d’humour, elle n’avait pas le caractère des jumeaux Weasley, mais elle était bon public, et plus douce et abordable que ce que l’ensemble de la population pouvait penser. La née moldu se souvenait d’un carnaval en France, elle avait croisé un petit garçon déguisé en Harry, alors elle s’était approchée de lui et lui avait demandé qui il était. Lorsqu’il avait répondu Harry, Hermione s’était présentée, lui disant qu’ils étaient amis, et la jeune femme avait prit le temps de rester avec cet enfant.

Il commençait à faire chaud dans cette soirée, et Hermione était en train de se dire que ce n’était pas seulement à cause de l’alcool, s’en était presque une certitude à ce moment là. La pression était oubliée, loin derrière elle, restée dans les locaux du Ministère, alors qu’elle était en train de se déhancher en rythme contre son collègue de bureau, passant ses bras autour de son cou tandis qu’il avait glissé une de ses jambes entre les siennes et qu’elle sentait ses cuisses se frotter dessus à chacun de ses déhanchement. Oh je ne doute pas de mes capacités … Elle l’avait regardé d’un air légèrement effronté, saisissant le moment, vivant l’instant, parlant sans se mettre ces barrières qu’elle mettait en général et elle lui souriait même.

Prenant une dernière gorgée de son verre, fermant les yeux, elle sentait qu’elle atteignait la plénitude lors de cette soirée. Les moindres contacts de sa peau sur celle d’Al l’électrisaient, elle qui aimait tout contrôler se disait qu’il était temps de laisser son cerveau se reposer, et lorsque son collègue la guida vers un des bords de la piste, elle se laissa faire. Qu’est ce qu’elle pouvait craindre après tout ? Passer un bon moment ? Ce n’était pas un étranger, elle le connaissait quand même. Elle avait ouvert ses yeux, regardant la table haute, râlant intérieurement que le contact des deux peaux se termine déjà, tremblant presque pour se retenir de venir se coller à lui, sentir ses avant bras puissant contre elle, et la secrétaire d’Etat l’écouta parler.

Profiter ou pas ? La question ne se posait même plus, elle le regarda faire, poser quelques grains de sel dans son cou, et Hermione fut amusée, fronçant légèrement les sourcils en souriant. Voilà un jeu des plus singuliers … le cou. Le shot. Le citron. Voilà ce qu’il avait dit. Elle le regarda quelques secondes, amusée mais aussi se demandant si ce qu’elle allait faire était bien, et voilà qu’elle s’était remise à réfléchir. Alors, Hermione ferma les yeux, souriant avant de les ouvrir, ayant prit sa décision. D’un pas, elle se rapprocha de lui, posant sa main droite sur sa joue, son visage allant dans le cou d’Al. Sa langue lécha sa peau, s’attardant même un peu plus que ce qu’elle aurait du, léchant de la base de son cou à son oreille avant de se défaire de lui, le regard chaud, et sans couper le contact visuel, Hermione prit le verre qu’elle bu d’un coup sec, puis le citron qu’elle garda à sa bouche. Sans s’en défaire, elle avait prit un peu de sel qu’elle mit sur son propre cou, tendant un shot à Al.