Et si on allait lécher la liberty bell ?

feat : Augustus & Alexis

New-York, voilà qui la changeait bien de son Angleterre natale. Cela dit, les Graves avaient des origines américaines, étant liés directement à Percival Graves, ce même homme dont le grand Gellert Grindelwald s'était servi pour prendre son apparence et s'infiltrer au MACUSA. La famille avait bien changé depuis l'époque de cet homme si classe et charismatique même si l'un des frères d'Alexis, Salem, lui ressemblait énormément de ces points de vue là. La fratrie Graves était souvent qualifiée d'étrange, et pour cause, les parents eux mêmes l'avaient été. De vrais junkies complètement allumés qui s'enfilaient toutes sortes de potions et étaient sans arrêt stones, alors forcément, les gamins était...bizarres. Laufey, l'ainée, était sans doute la plus normale de la fratrie, il y avait ensuite Rémus qui était le sauvage, un solitaire au sale caractère...Salem le stratège, Harvey l'intellectuel asocial et Alexis l'excentrique tête brûlée qui prenait un malin plaisir à emmerder ses frères ainés. La moitié de la fratrie avait été décimée alors que les Graves combattaient pour l'Ordre du Phoenix. Une époque qui semblait bien lointaine pour la blonde, et la perte de son frère Salem avait fini de la changer. Electron bien trop libre déjà de base, elle s'était mis en tête de se faire justice elle même, et lorsqu'elle crut que Rabastan Lestrange avait tué son petit ami de l'époque alors qu'elle venait tout juste de perdre son frère, la blonde avait littéralement pété un plomb. Elle s'était mise en quête de vengeance, et qui de mieux qu'un sorcier puissant en ayant après les Lestrange également pour mener tout cela à bien ?

Pyrites Rowle...Elle l'avait détesté au premier regard, ressentant une furieuse envie de lui arracher les valseuses pour les lui faire manger. Étrange qu'à présent, elle soit sur le point de l'épouser, n'est ce pas ? C'était une longue histoire que la leur, bien trop longue pour pouvoir être résumée en quelques mots, mais on pouvait dire que les événements avaient grandement changé la vision qu'avait Alexis sur le monde et même si elle n'approuvait pas tout de ce que pouvait faire son fiancé, elle fermait les yeux, restant toujours entre deux chaises malgré elle. Ses amis pensaient qu'elle était simplement devenue complètement folle, et sans doute que les Doloris que Rowle lui avait balancés n'avait pas amélioré sa santé mentale, mais dans sa folie, elle restait néanmoins lucide sur le monde. Au final, ce qui lui importait était davantage les gens qu'elle aimait qu'un quelconque camp. Qu'est ce que cela donnerait si Pyrites parvenait à reprendre le pouvoir comme son maître l'avait fait quelques années plus tôt ? Elle n'en savait rien, peut-être que les nés moldus seraient tous enfermés ou massacrés, à vrai dire, ils n'en avaient jamais parlé mais elle se disait que, peut-être, elle avait pu avoir une influence sur lui et ses convictions car après tout, elle même n'était pas de sang pur et par conséquent, leurs enfants non plus.

Mais en cet après-midi, elle était loin de toutes ces pensées. En cet après-midi, la blonde s'amusait à jouer les funambules sur la statue de la liberté, s'amusant à danser sur l'une des pointes de la couronne sous le regard ébahi des gens qui restaient bien en sécurité dans l'édifice. Pyrites lui avait parlé d'un jeune homme qui l'amusait bien, un excentrique qui pourrait lui plaire et elle s'était dit que ça pourrait être amusant de le rencontrer. Un peu en avance, la blonde s'amusait donc sous le regard médusé des touristes qui pensaient qu'elle allait s'écraser au sol, et enfin, elle le vit et elle eut un plus large sourire. Prenant appui sur ses mains pour faire la roue et se rapprocher de lui, s'asseyant sur le rebord de la couronne, les jambes dans le vide, la blonde lui lança :

Alors, tu viens ou tu restes bien au chaud ? On m'avait pourtant dit que tu n'avais pas peur de grand chose...

Alexis et ses provocations... Elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle avait cette tendance à piquer les gens, parfois de façon soft, parfois d'une manière plus piquante, ce qui les poussait à l'apprécier ou la détester, mais clairement, elle ne laissait jamais indifférent.