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Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard - Kate & Franck

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Mer 23 Oct - 20:04
Franck&
Kaithlyn

Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard


Quelques semaines plus tôt...

La dolce Vita correspondait bien à l'état d'esprit dans lequel était la rousse, elle rentrait tranquillement après une journée de répétition au cabaret, vendredi soir, le spectacle serait époustouflant. Ils avaient prévu des costumes magnifiques et la mise en scène était prometteuse...Tout simplement magique. Traversant les rues napolitaines, son regard était attiré par bien des boutiques et c'est devant un fromager qu'elle s'était arrêtée, prenant quelques morceaux de parmesan et de pecorino. Elle aurait de quoi finaliser la carbonara à laquelle elle avait songé toute la journée. Le soleil brillait encore en cette fin d'après midi du début de l'automne alors qu'elle se baladait encore en robe légère sous vingt-sept degrés. Avançant dans les rues, un sourire aux lèvres, elle était loin de s'imaginer ce qu'il se tramait chez elle et c'est donc toute guillerette après cette belle journée qu'elle avait mis la main sur la poignée de la porte, s'attendant à voir Enzo pour passer la soirée avec lui. Et elle le vit...A genoux, dos à elle, faisant face à un groupe d'hommes qui ne semblait clairement pas être venus là pour prendre un verre. Elle s'était arrêtée net au moment où la lumière d'un sortilège l'éblouit et qu'elle n'eut le temps que de voir le corps d'Enzo s'effondrer au sol et de relever le regard vers l'homme dont la voix avait résonné de façon si sordide dans la pièce. Ce fut l'instinct qui prit le dessus et la poussa à faire demi-tour, se mettant à courir à perdre haleine.

Aujourd'hui

Elle n'était plus aussi rayonnante, la petite italienne.

Elle avait retrouvé une vie presque normale, du moins en apparence. Son esprit, lui, n'était clairement pas au repos. Jour comme nuit, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à toute cette merde qui lui était tombée dessus et à cette nuit là qui repassait régulièrement en boucle devant ses yeux. Si physiquement elle allait bien, elle avait cependant eu un sacré choc psychologique sans compter qu'elle considérait être tombée bien bas, à danser à moitié nue devant une ribambelle de pervers. Certes, au cabaret elle n'était pas très habillée, mais c'était artistique, alors que là... Elle préférait ne pas trop y penser, et tentait de s'habituer à sa nouvelle condition. Après tout, elle avait une sacrée dette envers Ramsey, et pour l'instant, elle n'avait pas de meilleur moyen pour le rembourser. Il était à présent devenu hors de question que son visage fasse la tête d'affiche alors, elle dansait dans l'ombre...Et c'était sans doute cette obscurité qui lui permettait de supporter tout ça. Par Merlin, si son père la voyait ! Son père...Il croyait qu'elle traversait toute l'Europe avec la troupe d'artiste avec laquelle elle travaillait jusqu'alors... Quelle désillusion. Elle avait juste fui, sans rien dire à personne, ne lui envoyant un message qu'à lui avant de partir pour l'Angleterre en quatrième vitesse de peur qu'il ne soit pris pour cible.

Cette soirée semblerait être comme toutes les autres, Anna espérait seulement ne pas se retrouver avec un de ces gros pervers en danse privée comme cela arrivait quelques fois. A la dernière, elle avait décroché la palme avec ce salopard qui avait posé ses sales pattes sur elle ! Heureusement, Ramsey n'était pas loin et l'avait entendue hurler les insultes qu'elle avait proférées envers ce pauvre type. D'ailleurs, parlant de Ramsey, son regard se posa sur le brun qui venait de rentrer. Non...Non, pas Ramsey. L'autre, son jumeau. Ils n'avaient pas le même genre, et ne dégageaient pas la même chose, leurs regards, leurs sourires étaient bien différents. Elle ne se sentait pas en danger avec Ramsey même si elle savait qu'il trempait dans des trucs pas nets, comme le faisait Enzo en réalité, alors que son frère... Elle en avait des frissons quand elle voyait son regard sur elle. L'attitude était également différente, Gregory parlait davantage avec les mains et avait un accent qu'elle connaissait bien, ce qui l'avait assez étonnée mais elle n'avait pas posé de questions, cela ne la regardait pas. L'italien semblait présenter les lieux à quelqu'un tandis qu'elle se déhanchait contre la barre de pôle dance.

Ici c'est le club de mon frère, le mien est dissimulé à l'arrière...Tu as envie de profiter du spectacle ou je te fais faire le tour du propriétaire ?

Et puis à cet instant, l'homme qui l'accompagnait fut davantage éclairé par l'un des stroboscopes et la rousse s'arrêta net de bouger, le regard vissé sur lui.

Oh merde...


Un murmure, un simple murmure qui s'était extirpé difficilement de ses lippes et la rousse tourna de l'autre côté de la barre pour ne pas lui faire face, priant intérieurement pour avoir une occasion de filer du podium et fuir de là alors que son esprit tournait à mille à l'heure et qu'elle ré-freinait son impulsivité et son instinct qui lui hurlaient de partir en courant, mais ce serait là aussi le meilleur moyen de se faire remarquer.


Pando
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Ven 25 Oct - 10:37


♫ Qu’un épouvantard … ? ♫

«… Ne nous laisse pas entrer en tentation, et délivre nous du mal. Amen. » Franck était à genou dans une église, le chapelet entre ses doigts, entourant son poignet droit. Il gardait les yeux clos, laissant les odeurs d’encens imprégner ses narines, le calme de l’endroit l’apaiser. Antonino avait exigé qu’il se rende au Royaume-Uni, pour retrouver Gregory qui tenait en ces lieux un parfait petit commerce comme Franck en avait tenu des dizaines en Italie. Le trafic d’être humain était celui qui rapportait le plus, et lui-même avait eu une belle richesse sans jamais se poser de questions sur ce qu’il était en train de réaliser. Là où certains étaient frileux, lui n’avait pas hésité une seule seconde à embaucher des créatures magiques, les perversités des sorciers étaient un vaste panel, et autant il fallait satisfaire le vieux pervers qui aimait se taper une jeune demoiselle d’à peine dix-huit ans, autant il fallait satisfaire celui dont la perversion était les centaures. Alors s’il priait, ce n’était pas parce qu’il craignait de revoir son filleul, bien au contraire, il était heureux de revoir celui qui était pour lui un fils, dont le prénom était gravé dans sa peau jusqu’à sa mort, s’il priait, c’était juste parce que c’était là une de ses habitudes.

Le bras droit de Don Santini se redressa, enlevant les quelques marques de poussières sur ses genoux, avant de quitter l’église dans le Londres Moldu. Le soleil était éclatant, et il avait vissé sur son nez une paire de lunette de soleil, il portait un chapeau italien et tout son costume avait d’ailleurs été fait par les meilleurs tailleurs de son pays. En quelques pas, il avait quitté le monde des moldus, la tête haute en traversant cette marée de racailles pour la plupart. Si seulement ils savaient qu’il y avait des personnes plus intelligentes et passionnantes qu’eux et leurs petits soucis de savoir quand est-ce que serait diffuser le prochain épisode de leur série à vomir des « Feux de l’amour ». Heureusement qu’il y avait quelques courageux comme en Afrique qui étaient en train de faire bouger les choses, Franck ne pouvait que s’en satisfaire. Fort agréablement, il avait retrouvé le monde des sorciers en s’avançant sur le Chemin de Traverse, avançant avec un pas léger, le dos droit, les mains dans le dos, un léger sourire à quelques femmes qui le regardaient en se demandant bien d’où pouvait venir un homme de son allure.

Gregory l’attendait devant son établissement, et lorsque Franck le vit, le sourire devint bien plus franc. « Figliolo, sono così felice di vederti. Vieni qui, così ti bacio.» Franck avait ouvert ses bras avant de serer son filleul dans une étreinte paternel, puis il l’avait observe, l’oeil brillant avec un sourire en coin. « Tu as bien quelques minutes pour un vieil ami comme moi ? » Franck avait enlevé son chapeau, le tenant dans sa main en entrant avec Gregory au Black Impulsion. A peine le pas de la porte était passé, qu’une merveilleuse créature lui prit son manteau ainsi que son chapeau, et Borgia inclina son visage en signe de remerciement avant de marcher à côté de son « fils ». Il écouta Gregory, présenter l’endroit, parlant de son frère et Franck ne le regardait pas jusqu’à ce qu’il lui propose de profiter ou bien de faire le tour du propriétaire. Il allait répondre que Gregory voulait déjà l’abandonner, lorsque son regard se tourna vers une des danseuses.

N’importe qui aurait marqué un temps d’arrêt en voyant un revenant, mais lui avait vu et vécu tant de choses … qu’il eu un sourire en se tournant vers Gregory. « Je t’avoue que le voyage a été plus rude que ce qu’il ne parait, et trouver une église … n’en parlons pas. Si ça ne te dérange pas, j’aimerais beaucoup prendre une eau gazeuse, et si tu peux me faire venir une escalope rossini avec un peu de salade. Je vais aller m’asseoir dans le salon qui est là bas. » Franck montra d’un signe de tête un des salons les plus reculés. « Ensuite j’irai faire un petit tour du commerce, et je viendrais te voir dans ton bureau, d’accordo il mio preferito ? Oh, et tu serais gentil de demander à cette jeune demoiselle de venir me divertir. » Il montra la belle Kate qui dansait mais qui lui tournait le dos, et Borgia se dirigea vers le salon où l’eau gazeuse l’attendait déjà.

Quelques secondes plus tard, le rideau s’ouvrait alors qu’il restait dans la pénombre, et lorsque la jeune femme commença sa danse, Franck s’avança légèrement. « Enzo m’avait pourtant dit que vous aviez bien des ressources. » Oh oui, avant de se faire tuer, il avait même proposé de lui vendre cette douce créature.



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Mar 29 Oct - 13:19
Franck&
Kaithlyn

Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard


Son cœur s'était mis à battre anormalement vite, elle était presque sûre qu'il n'était même plus régulier depuis qu'elle l'avait vu...Dans la pénombre des lieux, la rousse espérait être passée inaperçue, après tout, il semblait bien connaitre le frère du patron et leur conversation les occupait.Non, il ne pouvait pas l'avoir remarquée dans ce monde et cette obscurité…Malgré sa tenue colorée et le fait qu'elle se dandine sur un podium…Idiote. Comment avait-elle pu croire un instant qu'elle était en sécurité ? Sans doute faudrait-il qu'elle quitte l'Europe et parte en Russie ou aux États-Unis, et encore… Elle pensait cependant réellement qu'elle avait pu échapper à son regard et c'est avec un entrain inhabituel qu'elle était rapidement allée vers la petite salle privée où on lui avait dit qu'un client l'attendait. Là, au moins, elle risquait dans le pire des cas de se faire tripoter par un connard, mais pas de tomber sur lui. Du moins, c'était naïvement ce qu'elle croyait.

Elle s'était avancée, son cœur commençant doucement à reprendre un rythme un peu plus normal après la frayeur qu'elle avait eue, se demandant bien pourquoi elle ne s'était pas enfuie en courant encore une fois. C'était là ce que son instinct lui hurlait depuis l'instant où elle l'avait vu pénétrer dans le Black Impulsions. Elle ignorait qui étaient les Santini et qui composait leur " gang ", elle n'avait elle-même jamais approché ces gens-là et qu'elle sache, les contrebandiers qui lui avaient fait quitter le pays n'en avaient pas parlé…Ou alors, elle n'avait pas écouté, perdue et terrifiée qu'elle était après cette course poursuite. Voilà qui était bien probable. Elle se rappelait simplement s'être retrouvée en état de choc et les avoir suivi, les laissant tout gérer, jusqu'à sa vie et son identité. Elle était censée être morte alors qu'une autre fille avait pris sa place. Comment ? Elle préférait l'ignorer. Elle ne pourrait sans doute pas vivre en ayant la disparition de quelqu'un d'autre sur le conscience pour permettre que elle, elle reste en vie.

Elle avait commencé à danser au rythme de cette musique entêtante, à demi-nue sous le regard d'un homme dont elle ne percevait que l'ombre. Doucement, son stress s'amenuisait, se pensant alors en sécurité jusqu'à ce que le client ne se lève et ne commence à s'approcher. Elle ne changea pas d'attitude tout de suite, parfois les clients aimaient être au plus près, ce n'était pas pour autant qu'ils la touchaient même si elle gardait une attitude plus défensive, prête à répliquer s'il approchait de trop. Métier de merde ! Elle crevait d'envie de tout envoyer valser ! Mais voilà, elle avait une dette envers Ramsey qui l'avait aidée, lui avait trouvé un endroit où loger et un job même s'il était loin de ce qu'elle aurait pu espérer. Elle se répétait en boucle que ce n'était que temporaire, qu'elle finirait bien par trouver mieux et qu'elle lui rembourserait tout ce qu'elle lui devait, mais pour l'heure, elle n'avait pas trop le choix, elle s'estimait déjà heureuse d'être en vie et de ne pas faire partie du commerce de son jumeau. Rien ne lui avait été dit ouvertement mais les rumeurs qui se propageaient sur la partie dissimulée du Black Impulsions ne lui donnaient guère envie d'aller voir de quoi il retournait. La voix de l'homme et son accent prononcé lui firent relever la tête alors qu'elle s'était figée, la main accrochée à un pan de tissu sur lequel elle resserra davantage ses doigts alors que son regard tombait sur celui de l'italien qui n'était plus que partiellement dissimulé par l'obscurité. Elle retint son souffle sans même s'en rendre compte et ne put sortir qu'un son à peine perceptible:

Quoi ?!

Ils ne s'étaient vus qu'une fois, extrêmement rapidement, mais comment l'oublier ? Vraisemblablement, il en était de même pour lui, et le baratiner sur le fait qu'elle ne connaissait pas les prénoms de tous les clients lui semblait inutile. Son esprit partait à mille à l'heure mais son corps, lui, refusait de faire le moindre mouvement. Elle devait se ressaisir, rapidement ! La seule chose qui pouvait la rassurer un tantinet était qu'elle pensait qu'il souhaitait la discrétion et que faire un massacre dans un tel lieu passerait fort peu inaperçu même si en l'occurrence, ils étaient seuls dans cette pièce... Prenant une bonne inspiration, elle décida de prendre sur elle et de tenter d'oublier ce tremblement qui s'était saisi d'elle dès l'instant où son regard avait croisé le sien. Elle tenta de rester droite même si, sans s'en rendre compte, elle avait reculé de quelques pas.

Il en dit des choses cet Enzo...La salle est surveillée, si vous approchez je...


Elle fera quoi ? Elle va hurler comme une hystérique ? Si tant est qu'elle en ait le temps. Cela dit, elle espérait vraiment que Ramsey ou un de ses videurs ne soit pas loin !


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Lun 4 Nov - 13:37


♫ Qu’un épouvantard … ? ♫

Dire qu’en venant rendre visite à Gregory il s’était attendu à voir un bel endroit de luxure comme il avait pu voir en Italie lorsque Franck les gérait. Au lieu de cela ? Il avait vu la jeune Kate danser, et s’il y avait bien une qualité que l’italien possédait, c’était le fait qu’il n’oubliait jamais un visage, même vu une fraction de seconde. Celui de Kate, il l’avait vu au moment où il avait tué cette petite frappe d’Enzo, un cri strident, puis une porte qui claque, voilà le souvenir exacte qu’il avait de la jeune blonde. Est-ce qu’elle allait crier en le voyant ? Allait-elle le reconnaitre ? Bien évidement, car elle avait fait une chose qui l’avait trahi : elle avait tenté de s’éclipser. Pourquoi donc fuir sinon ? C’est que la jolie blonde avait certaines choses à cacher, et avec une certaine habilité, une pirouette dont Greg n’avait rien vu, que Franck avait demandé quelques minutes de repos. Après tout, il avait dépassé la cinquantaine, et même si les sorciers avaient la capacité de transplaner ou bien d’user des portoloin, réduisant considérablement les voyages par rapport aux moldus, il n’en demeurait pas moins qu’ils étaient fatiguant.

Une eau gazeuse, point d’alcool qui pourrait altérer son jugement durant les prochaines minutes voir même les prochaines heures. Une escalope rossini, ce n’était pas le plat le plus complexe, mais les anglais n’étaient pas reconnus pour leur gastronomie. Franck espérait bien que son filleul avait mis quelques italiennes derrières les fourneaux, ainsi il pousserait plus facilement les clients à être fidèle au commerce, car après tout, comment les gens restent fidèles ? Par le ventre et le bas ventre. Le jeune Santini aurait de quoi satisfaire les deux plaisirs les plus importants de la vie ! Puis au pire … une salade. Ils n’allaient quand même pas manquer de faire une salade bien assaisonnée ces anglais ? Gregory ne semblait pas avoir dépéri plus que de raison, et Franck espérait que ce ne soit pas le « fish and chips » qui l’avait nourri depuis qu’il avait quitté la grande botte ! Un repas livré dans un salon, un repas, tout en observant une danse. Quoi de mieux ? Connaissant Franck, c’était hautement crédible, et son filleul n’avait pas posé plus de questions, sachant très bien que selon le ton qui était employé, Borgia n’était pas du genre à discuter.

Kaithlyn était arrivée, et Franck ne savait rien de son identité, il se souvenait vaguement que cet imbécile d’Enzo parlait de temps en temps d’une Anna avec qui il aimait bien s’envoyer en l’air, narrant des exploits que lui seul pensait être du grand art. Franck resta silencieux quelques secondes, laissant la jeune femme faire ce pour quoi elle était surement trop payé, Gregory avait toujours eu un faible pour les petits oiseaux sans défense, regardez donc Justine. Il la regardait se déhancher, à demi-nue, et il fallait le dire, Franck profita même de l’instant. Lui, il ne connaissait que le célibat depuis la mort de son épouse en couche, trente ans de célibat, bien qu’entrecoupé de nombreuses aventures, chaque fois bien trop fade à son goût. On ne connait le grand amour qu’une seule fois dans sa vie. Il la laissait faire, prenant une gorgée de cette eau pétillante qui n’avait pas le goût de l’Italie, mais qu’importe, parce que la jeune femme en face de lui était plus importantes qu’une eau fade.

Elle se dandinait avec une certaine grace, mais lorsque la voix de Franck brisa le silence, elle releva son visage et se figea, la main sur le tissu, et Franck vit ses jointures blanchirent tout autant que son teint. Un maigre « quoi » qui était sorti de ses lèvres, et Franck eu un rictus qui dévoila ses dents bien blanche bien que quelques unes au fond étaient en or. L’italien avait posé son regard dans celui de la blonde, gardant le silence, lui laissant le temps de se rendre compte de ce qui se passait devenant elle. Oh oui, il savait qu’elle cherchait LA parade, l’habile pirouette qui pourrait la sortir de cette impasse, mais … allait-elle y parvenir ? Avec douceur, Borgia porta le verre à ses lèvres, la scrutant sans piper mot. Kate avait fait quelques pas en arrière, sa voix était moins assuré, et elle tenta de le mettre en garde ce qui le fit lever un sourcil.

« Serait-ce une menace Anna ? Il me semblait pourtant – mais Enzo n’était qu’un vantard et un imbécile – que vous étiez au courant que les salles privées étaient soumise au sortilège d’insurdiato afin que les clients aux penchants et aux mœurs particuliers puissent les exprimer en toute sécurité. Il ne vous a donc rien dit avant de mourir ? Voilà qui est facheux n’est ce pas ? Puis, qui est ce qui s’en prendrait au parrain de Gregory Santini ? Dites moi qui aimerait avoir des problèmes avec les Santini ? Vous êtes bien placée pour savoir ce que l’on peut faire, et il me semblait que Gregory emmenait encore derrière lui la jeune Justine partout où il allait. » Franck vit que son plat était arrivé comme par enchantement, les plaisirs de la magie ! Alors, il fit quelques pas en arrière, et déplia une serviette qu’il mit sur ses genoux, une autre autour de son cou, et prit les couverts dans ses mains. « Allons, je ne vous paie pas à ne rien faire. Divertissez-moi visuellement tandis que nous parlons. » Un simple regard froid, et il commença à découper son escalope, scrutant la jeune femme. « Vous savez qu’avant de mourir, alors qu’il était à genou devant moi, Enzo vous a proposé en monnaie d’échange contre sa vie ? »


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Lun 11 Nov - 17:32
Franck&
Kaithlyn

Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard


La peur. Omnisciente dans ce monde qui était devenu le sien. Il en existait de bien des degrés, et la plupart pouvaient être contenues, balayées, mais pas celle-là. Celle-là se trouvait face à elle et était symbole de mort. Y avait-il ne serait-ce qu'une chose en ce monde qui puisse être davantage craint que le fait de voir sa vie s'envoler en une fraction de seconde ? Sans doute pas. Après tout, bien des sorciers avaient cherché à vaincre la mort elle-même. Et en ce qui la concernait, elle avait le visage de Franck Borgia, même si elle ignorait encore son nom et qui il était véritablement. Tout ce qu'elle savait était qu'elle l'avait vu tuer son petit ami avant de lancer l'ordre qu'elle soit la suivante. La rousse s'était retrouvée poussée dans ses retranchements alors qu'elle faisait face à l'une de ses plus grandes peurs, tentant de garder contenance et de ne rien montrer mais ses hésitations et son corps tremblant la trahissaient aisément. Elle avait beau avoir du caractère, en l'instant, elle n'en menait pas large. Elle avait reculé pour quitter les lieux alors que les deux se jaugeaient, ou plutôt, qu'elle guettait qu'il ne fasse pas le moindre geste qui pourrait lui porter préjudice.

Il avait reculé, et elle était parvenue à reprendre sa respiration, bien que celle-ci ne soit pas des plus posées, bien au contraire. La nervosité l'avait gagnée même si elle le voyait s'éloigner. Il s'était simplement installé à sa table, comme si tout était normal et la jeune femme ne pouvait s'empêcher de s'interroger. Elle avait l'esprit cotonneux, mais lorsqu'il prononça son véritable prénom, elle sortit enfin de sa torpeur et au fur et à mesure de ses mots, elle commençait à reprendre un peu plus contenance.

Nous ne sommes pas dans un bordel ici. Et Ramsey surveille qu'il n'y ait pas de dérapages !

Ne tentait-elle pas par ces mots de se rassurer elle-même ? Sans doute que si, en partie du moins car il était vrai que Ramsey l'avait déjà sortie d'un mauvais pas avec un client trop entreprenant. Ils n'étaient pas là dans l'Amortentia, mais dans la partie émergée de l'iceberg, celle qui était parfaitement légale. Lorsqu'elle avait su ce qu'il se dissimulait à l'arrière du Black Impulsions, elle avait été soulagée qu'on l'amène chez Ramsey et non chez Gregory, car clairement, elle n'aurait pas pu vivre ainsi. Alors, elle se rassurait en pensant au fait que ça aurait pu être pire lorsqu'elle avait ces petits moments de mélancolie. Non, elle ne savait pas tout de ce qu'ils étaient capables de faire, et elle préférait ne pas le savoir, elle en avait vu bien suffisamment, en réalité, elle en avait déjà bien trop vu, et c'était ça qui avait mis sa vie en danger. Apparemment, cet imbécile d'Enzo avait parlé d'elle, et la rouquine en fut déstabilisée. Pourquoi donc ? Qu'avait-il bien pu dire ? Elle était restée figée, comme incapable de se mouvoir alors qu'il lui disait de le distraire, qu'elle serve au moins à cela, et elle dût prendre énormément sur elle pour ne pas lui répondre vertement, mais la crainte qu'il lui inspirait l'obligea à se taire. Il n'était pas de ceux dont on pouvait aisément se jouer et elle n'était clairement pas une manipulatrice alors, il fallait oublier ce genre d'idées. Lui par contre était peut-être bien de ce genre et qui sait s'il ne profiterait pas d'un instant où elle baisserait sa garde pour la tuer ?

Elle se plia donc à sa demande, bien que ses gestes étaient fébriles mais à aucun moment elle ne le quitta du regard, restant sur ses gardes alors qu'il avait entamé son repas. La jeune italienne ne sut s'il disait vrai lorsqu'il évoqua Enzo, mais la surprise sur son visage n'était pas feinte. Une monnaie d'échange ? De quel ordre ? Qu'aurait-elle bien pu apporter aux Santini ?...Santini...Comme Gregory. Elle s'était interrogée sur le fait que les jumeaux n'avaient pas le même nom, sans jamais savoir pourquoi car même les employés semblaient l'ignorer à part sa colocataire qui gardait farouchement les secrets de son...Employeur ? Maître ? Ami ? Amant ?  Elle ne savait même pas quel genre de relation ils avaient réellement et lorsque Franck l'avait évoquée, elle s'était posé bien des questions. De nombreuses questions sans réponses, mais parfois, il valait mieux rester dans l'ignorance.

J'en conclus que le marché ne vous a pas convenu.

Après tout, Enzo était mort et elle... Elle avait bien failli être la suivante. Un témoin encombrant, et elle ne se faisait pas d'illusions. Si pour l'heure il ne faisait pas de vagues, en vie, elle était gênante pour lui et elle se doutait bien qu'il n'allait pas simplement se contenter d'en rester là à présent qu'il l'avait retrouvée.



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Ven 15 Nov - 13:00


♫ Qu’un épouvantard … ? ♫

Avoir une petite discussion en privée avec une jeune femme qui avait réussi à fuir la mort, voilà qui était intéressant. Il y avait fort à parier que quelques uns de ses hommes de mains allaient en payer le prix fort, en faite, les deux sorciers restant de cette « traque » qui n’étaient pas encore mort. Malheureusement Armando était mort deux semaines après ce fâcheux évènement, tandis qu’Alessandro était décédé il y a seulement quelques mois dans l’incendie de sa maison en compagnie de sa femme et de ses enfants. Il avait profité de quelques secondes voir minuscules minutes de la danse qu’elle lui offrait, après tout il n’était pas pressé, et autant voir si cette jeune demoiselle avait bien toutes les qualités de travailler dans un tel établissement. Il avait l’œil avisé, lui qui avait tenu des bordels pendant des années bien qu’il ait passé la main à son jeune frère Amadeo. Elle était jeune, elle avait de belles formes, un joli visage. Oui, il y avait fort à parier qu’elle représenterait un bon petit paquet de fric, surement pour cette raison que Gregory l’avait voulu dans son commerce. Mais avec un tel minois, pourquoi au Black et pas à l’Amortensia ? Est-ce que les filles ici alternaient pour que les clients ne se lassent pas ? Peut-être, il faudrait qu’il questionne son filleul sur le fonctionnement de ses établissements. La jeune femme qui se faisaient à présent appeler Kaithlyn Moore aurait pu fuir, ou bien tenter de fuir, pourtant la peur s’était immiscée dans ses veines, l’empêchant de faire quoique ce soit, tentant une habille pirouette avec une mise en garde. Il n’avait pas souri, juste levé un sourcil en se demandant si elle était sérieuse ? Le menacer à lui ? Même s’il la tuait sur l’instant, Gregory ne lui en voudrait pas et ferait disparaitre le corps, mais Franck était intelligent, il savait que ce n’était là qu’une tentative de le déstabiliser, tout comme pour elle une manière de se donner un minimum de courage.

Malheureusement pour elle, toutes les salles de bordels ou bien de commerces de la chair étaient soumises à un sortilège d’assurdiato, elle ne le savait pas ? Alors, il venait de lui apprendre une nouvelle. Puis, quand bien même, qui est ce qui viendrait chercher des ennuis à la famille Santini que Franck représentait en personne. Très calme, l’italien avait reprit sa place à sa table, prenant le temps d’installer les serviettes afin de ne pas prendre le risque de tâcher son costume à mille gallions. Bizarrement, la langue de la jeune Anna se déliait lorsqu’il n’était pas à seulement quelques centimètres d’elle mais assez loin pour qu’elle puisse respirer sans trembler. Il leva son regard vers elle, et inspira. « Vous jugez que vous tuer ici serait un dérapage Anna ? Nous ne sommes peut-être pas dans les locaux de l’Amortensia, mais ce que vous faites, c’est déjà un pas dans la prostitution. Vous savez qu’en un seul claquement de doigt, je vous en fais faire un second, n’est ce pas ? » Franck porta un bout de sa viande à sa bouche, dégustant doucement le plat. Non, vraiment non. L’Italie lui manquait trop au niveau de la nourriture.

Il ne la payait pas à rien faire, et ne s’était pas gêné de lui dire, continuant de manger doucement, une légère grimace sur le visage. Non vraiment, il n’allait pas terminer. Kaithlyn avait eu un léger instant d’hésitation, avant de finalement se plier à sa demande, et avec une certaine fébrilité elle se mit à danser sans jamais le quitter du regard. Enzo … petite frappe qui avait apporté bien des soucis dans la vie d’Anna, tout comme dans les affaires des Santini, mais pour ces derniers la décision avait été radicale : la mort. Oui, avant de mourir, il avait proposé sa petite amie en monnaie d’échange, et cet aveu sembla surprendre la danseuse qui ne parvint pas à le cacher sur son visage. Lorsqu’elle affirma que le marché ne semblait pas lui avoir convenu, Franck inspira doucement, avant de s’essuyer délicatement le coin des lèvres, puis de boire une gorgée d’eau pétillante.

« Un marché des plus appréciables, j’aurais pu accepter vous avez raison Anna. Après tout, Enzo serait encore en vie, et vous … disons qu’en faite, votre destin était déjà tracé car vous auriez fini dans un des bordels que nous possédons en Italie. Je peux vous assurer qu’une jeune femme comme vous, il y a bien des sorciers qui seraient prêt à payer pour une demi-nuit en votre compagnie, et on vous aurait trouvé un parfait professeur pour savoir comment combler les clients. » Franck repoussa un peu l’assiette de l’autre côté de la table, avant de montrer d’un signe de tête le fauteuil en face de lui. Un geste sans équivoque qui ordonnait à Kaithlynn de venir s’asseoir, et de manger. « Cependant, je déteste les gens lâches, et je ne suis pas le genre d’homme qu’on peut acheter, donc, Enzo nous a quitté. Vous avez eu beaucoup de chance de vous en sortir ce soir là, je ne sais pas ce que vous avez fait pour que mes hommes de mains reviennent avec le scalpe d’une autre femme. Est-ce que je veux le savoir ? Pour le moment, je m’en fiche. »

Borgia avait fait glisser les couverts, puis avait servi un autre verre d’eau pétillante, dépliant une nouvelle serviette afin que la blonde ne se tâche pas. « Rassurez moi Anna, vous semblez être dans ce pays depuis plus longtemps que moi, la nourriture … elle n’est pas tout le temps aussi affreuse que ceci ? »


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Dim 15 Déc - 22:34
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Kaithlyn

Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard


Ce que l'italien ne semblait pas comprendre, c'était qu'il se trouvait dans la partie de l'établissement qui appartenait à Ramsey, et c'était ça qui la rassurait...Un peu. Elle avait rapidement pu remarquer qu'il y avait un monde entre les deux frères même si l'un comme l'autre n'étaient pas des anges. Elle espérait bien qu'avec la grande gueule qu'il avait, il ne les laisserait pas faire simplement ce qui leur passait par la tête sans rien dire. Obéirait-il à l'homme qui lui faisait face ? Que ce soit volontairement ou sous la contrainte ? En réalité, elle était à peu près sûre que si c'était forcé, Ollivanders montrerait les crocs, mais s'il était d'accord avec cette idée ? Elle chancela pendant une seconde à cette pensée, sentant sa gorge se nouer. Elle priait intérieurement pour qu'il n'en soit rien alors qu'elle sentait les battements de son cœur résonner dans ses tempes. Oui, elle avait peur, on le serait à moins étant donné les circonstances, d'autant que l'homme qui lui faisait face ne doutait absolument pas, lui. Après tout, elle devait être bien insignifiante à côté de ce qu'il avait déjà dû vivre ou faire.

Elle n'était clairement pas à son aise, même si elle tentait de le laisser paraître le moins possible. Pour sûr que ce n'était pas une gamine d'une vingtaine d'années qui risquerait de l'impressionner, surtout vu sa situation, et même si elle voulait fuir... Avec les échasses sur lesquelles elle était montée, elle n'était pas sortie de l'auberge !

Ramsey ne vous laisserait pas faire, il...Il protège les filles qui sont ici !


Sa voix n'était pas très assurée, en réalité, elle n'en menait pas large et n'avait pas véritablement d'opportunité pour se sortir de là. La dernière fois que Ramsey avait dû intervenir, c'était parce qu'il avait remarqué un retard anormal et que, lorsqu'il était entré dans la pièce, elle était assise sur les genoux d'un gros porc qui la tripotait alors qu'elle tentait de s'en défaire comme elle pouvait. Là, il était évident que s'il venait dans la pièce, il ne verrait rien de compromettant, mais sans doute ne manquerait-il pas cette lueur de terreur dans le regard de la rousse. Elle s'était exécutée, lentement et clairement à contre-cœur, stressée au possible par la présence de l'italien. Elle avait bien cru qu'elle pourrait refaire sa vie dans ce pays, loin de tout ça, et que le Black Impulsions n'était que temporaire mais elle commençait à s'interroger, et si elle parvenait à sortir de là indemne ce soir, il était évident pour elle qu'elle quitterait le pays. Il lui faudrait aller plus loin, bien plus loin...La Russie, pourquoi pas ? Elle rembourserait Ramsey plus tard, elle était sure qu'il comprendrait si elle fuyait sans l'en avertir après tout, il savait pour quelles raisons elle avait atterri là, il ignorait seulement le lien entre ces hommes et son jumeau.

Il avait parlé d'un marché que Enzo avait tenté de conclure avant de se faire tuer, et la jeune femme fut bien surprise. Il avait tenté de la vendre ? L'enfoiré ! Et à entendre le bras droit de Santini, son destin n'aurait rien eu d'enviable. Elle eut un rictus qui ne cachait pas son envie de faire une remarque emplie de sarcasme lorsqu'il lui fit ce qui ressemblait, pour lui, à un compliment. Elle dansait un peu maladroitement, restant concentrée sur chacun des gestes de l'homme qui lui faisait face et dont, en réalité, elle ignorait l'identité contrairement à lui qui semblait savoir parfaitement qui elle était. Elle ne sut pas vraiment comment réagir sur le coup, interloquée par le comportement de l'italien alors qu'il lui indiquait le fauteuil, comme s'il l'invitait à partager son repas, tout simplement, comme si tout était normal. Elle inspira un peu plus profondément, tentant de se donner une contenance alors qu'elle avançait avec prudence. Il avait poussé son assiette, l'invitant à se servir, mais elle avait l'appétit coupé par la nervosité. Elle avait regardé l'assiette un instant avant de relever des yeux écarquillés vers lui et un haut le cœur la prit. Ses hommes avaient tué quelqu'un d'autre qu'ils avaient cru être elle... L'idée la rendit malade et une larme silencieuse perla sur sa joue alors que Franck était parfaitement insensible tandis qu'il lui parlait de cela comme si ses hommes n'avaient fait qu'écraser un moucheron qui se trouvait sur leur route. Sa façon de parler de cuisine juste après lui avoir annoncé cela, comme si de rien n'était n'aurait pas dû la surprendre mais l’écœurement qui l'avait saisie quelques instants auparavant se mêlait à présent à une colère sourde.

Vous êtes immonde...Cessez donc de jouer avec moi et dites-moi ce que vous voulez !




Pando
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Mar 17 Déc - 12:21


♫ Qu’un épouvantard … ? ♫

Franck n’était pas le genre d’homme colérique, il laissait ceci à Amadéo, lui préférait le calme. Mais n’était-il pas plus dangereux que les autres ? Il se salissait rarement les mains mais n’hésitait pas à le faire lorsque cela était nécessaire. Est-ce qu’il allait devoir en arriver là avec Anna ? D’ailleurs, s’il ne l’avait pas retrouvé, c’est qu’elle avait changé d’identité, et Franck se demandait bien comment la stripteaseuse se faisait appeler à présent. Assis, très calme, il la regardait froidement et attendait qu’elle parle sans trembler malgré la peur qui était visible et qui lui nouait la gorge. Pauvre Anna, elle pensait être en sécurité parce que le frère jumeau de Gregory était présent, mais elle ne comprenait pas encore que dans ce bisness toute vie avait un prix. Elle avait beau être d’une très grande beauté, des comme elle, les Santini pouvaient en trouver à tous les villages d’Italie et surement moins farouche. Il prenait le temps de manger, dégustant un peu son plat qui était malheureusement fade, comme quoi, tout risquait d’aller de travers aujourd’hui, il n’aimait vraiment pas ce pays. Rien que le climat n’était pas accueillant ! « Voyons Anna, nous n’allons pas partir sur le sujet de qui a la plus grosse, vous savez bien que votre protecteur risquerait de perdre. Vous savez bien ce que j’ai le droit de faire, n’est ce pas ? » Après tout, elle l’avait vu tuer de sang froid Enzo, et la voix calme de Franck démontrait toute la confiance qu’il avait en ses capacités. Il était attaché à Gregory, pas à Ramsay, si ce dernier ouvrait trop sa grande gueule, il risquait d’avoir plus que des soucis avec lui.

Anna dansait devant lui, le divertissant légèrement, mais il savait bien que la crainte d’être tuée bloquait entièrement celle qui se faisait appeler Kaithlyn Moore. Il profitait du moment pour la rencarder sur la véritable personnalité de l’homme qu’elle avait aimé, et surement qu’elle comprenait qu’il n’avait aucune raison de lui mentir. Pourquoi lui dire qu’Enzo avait tenté de la vendre en échange de sa vie ? Après tout, qu’est ce qu’un mensonge pouvait apporter à Franck ? Rien. Mais bon, elle aurait fini sur un trottoir ou bien à divertir quelques hommes comme elle le faisait en ce moment même, au final, Anna aurait connu la même vie. Sauf qu’elle aurait peut-être vu l’homme qu’elle aimait dans le bordel, faisant sauter sur ses genoux une autre gonzesse. Vu la manière dont Anna dansait assez maladroitement, surement que Borgia l’aurait vite mise sur le trottoir. Finalement, elle ne parvenait pas à le divertir assez, alors Franck lui avait indiqué le fauteuil en face de lui après avoir fait glisser l’assiette dans sa direction. Elle ne risquait rien à manger, lui-même y avait planté sa fourchette.

Une demi-nuit avec elle, l’Italien calculait le prix qu’elle aurait pu couter, il l’aurait mise entre les mains d’un de ses hommes bien vicieux et sadique, lui faisant tout découvrir de la sexualité, même le plus sale. Anna était face à lui, ne touchant pas l’assiette, un haut le cœur non contrôlé alors qu’il discutait avec elle. Pour lui, tout n’était que naturel, il y avait tant de choses qu’il avait fait ou vu, alors parler du scalpe d’une autre femme ne pouvait pas lui donner quelques gargouillis dans le ventre. Anna avait une larme coulant le long de sa joue, et Franck leva un peu ses sourcils. Voilà qui était surprenant … elle devrait pourtant être heureuse de l’erreur de ses hommes.

Franck l’avait ensuite questionné sur la nourriture, d’un ton détaché, et vit qu’elle commençait à ne pas contenir sa colère, lui crachant quelques mots à la figure. L’Italien resta silencieux, la scrutant, avant de reprendre les couverts, et de découper un morceau de viande qui était destiné à la danseuse. « Tu ne veux pas de la serviette ? » Il planta la fourchette dans la viande avant de regarder la chair juteuse. « Déshabille toi. Je paie assez cher, donc déshabille toi. Je ne veux pas que tu te tâches.» Franck la regardait droit dans les yeux, tendant le bout de viande dans la direction de la jeune femme. « Tu vas travailler pour moi Anna. Finalement, j’aurai dû t’acheter, et si Dieu nous remet sur le même chemin, c’est qu’il a une bonne raison de le faire. Tu vas être mes yeux ici, me dire comment tout se passe, mais tu n’as pas intérêt à éveiller les soupçons. Enzo voulait que tu sois à moi, on va lui faire plaisir. » L’Italien ne souriait pas, il avait parlé d’un ton calme, et pourtant tellement menaçant.

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Jeu 2 Jan - 17:26
Franck&
Kaithlyn

Non, ce n'est pas "qu'un" épouvantard


Elle aurait sans doute préféré qu'il s'énerve, qu'il parle fort, faisant de grands gestes, qu'il s'exprime réellement au final plutôt que d'être un véritable iceberg. Tout semblait si normal dans cette situation là pour lui, d'une banalité affligeante, mais pour elle, c'était bien différent. Elle avait senti ses jambes se dérober sous elle lorsqu'elle l'avait reconnu, mais ce n'était clairement pas le moment de faire des vagues. La discrétion l'aiderait bien davantage, du moins, c'était ce qu'elle avait cru. Grossière erreur. Le calme dont il faisait preuve la rendait bien plus nerveuse que tout éclat de voix. Elle ressentait le danger sans savoir ce qu'il comptait faire en réalité, et la peur d'une chose qu'elle ne pouvait qu'à peine imaginer était bien pire que de voir réellement ce qui l'attendait. Un frisson la parcourut lorsqu'il répliqua sur ce qu'il était en droit ou non de faire et la panique commençait doucement à prendre possession d'elle. Pourquoi ne pas se débarrasser d'elle tout de suite et s'amuser ainsi à jouer avec ses nerfs ? Elle ne savait pas qui était Ramsey pour Franck et réciproquement, comme elle ignorait le lien de parenté qui les unissait même si ce n'était pas par le sang et qu'ils ne se connaissaient pas encore. Pendant un instant, elle ferma les yeux et se mit à prier silencieusement pour qu'il apparaisse et la sorte de là comme il l'avait fait quelques temps auparavant lorsqu'un des clients s'était montré trop entreprenant.

Mais il n'en fut rien. Elle n'entendait que la musique et la voix de Franck, grave, oppressante... Le calme de son ton la stressait plus que de raison et sa façon d'annoncer les choses ne l'aidait pas à reprendre confiance quant à la suite des évènements qui constitueraient ce qui semblait être une vie bien trop courte pour elle. Il lui racontait comment ses hommes s'étaient foirés, raison pour laquelle elle était toujours de ce monde et la rousse se sentit mal. Sans doute ne pouvait-il pas comprendre, il fallait savoir faire preuve d'empathie pour pleurer une inconnue qui avait subi un funeste sort par sa faute. Elle regardait l'assiette, perdue dans cette contemplation, avec bien peu d'envie d'y goûter, ayant bien plus envie de vomir qu'autre chose. Les minutes semblaient durer des heures alors qu'elle le voyait prendre les couverts. Allait-il lui planter son couteau en plein coeur ? Il y avait sans doute plus "propre" comme façon de procéder mais elle ignorait à quoi s'attendre alors que, sous l'impulsion de la colère, elle avait fini par cracher quelques mots mais l'homme resta toujours aussi stoïque, ne semblant ni offensé ni intéressé par ce qu'elle pouvait bien lui dire.

Instinctivement, elle avait eu un mouvement de recul en le voyant faire avant de comprendre qu'il coupait sa viande avant de la lui tendre comme à une enfant. Mais ce furent ses propos qui la perturbèrent plus encore que cette attitude surprenante. Elle releva les yeux vers lui alors que l'homme ne se départait pas de ce visage sérieux. Aucun sourire, pas même pervers ou sadique, le regard restait glacial et ferme et elle ne pouvait que s'interroger de plus en plus. Elle était hésitante et elle tenta de se ressaisir rapidement, craignant que son manque de réaction n'agace l'italien plus que de raison. Fébrilement, elle retira les agrafes qui maintenaient son haut tout en gardant son regard rivé sur lui, même si pour le coup, elle faisait d'une façon plus machinale que lorsqu'elle était en séance privée avec un véritable client. En temps normal, elle aurait envoyé chier quiconque lui aurait parlé ainsi, comme à une gamine, mais pour le coup, il l'impressionnait bien trop pour qu'elle s'ose à trop ouvrir la bouche. Elle se redressa légèrement pour faire glisser la jupe bien trop courte qu'elle portait au sol et obtempéra même lorsqu'il lui tendit le morceau de viande, le prenant du bout des dents, bien peu envieuse d'avaler quoi que ce soit, mais s'il fallait cela pour ne pas l'énerver et rester en vie, elle s'inclinerait. Sans doute se plaisait-il, par cette situation, à lui rappeler qu'elle avait de la chance d'avoir encore des sous-vêtements sur le dos. Elle mâchouilla le morceau de viande sans grande conviction alors qu'il lui disait ce qu'il attendait d'elle. La rousse fut assez étonnée par sa requête et ne put s'empêcher d'exprimer oralement ses interrogations.

Ce qu'il se passe ici ? Que voulez-vous savoir exactement ?

Pour sûr que si Ramsey savait qu'elle fouinait pour le compte d'un type dans son genre, il n'apprécierait clairement pas, mais entre les deux, elle craignait bien davantage l'italien qui lui faisait face.

Il ne se passe rien d'extraordinaire, et je n'ai pas accès à la moitié des locaux...


Et elle n'en avait clairement pas envie ! Cela dit, elle était en colocation avec Justine, et elle, elle devait en savoir beaucoup...



Pando
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Mer 15 Jan - 13:28


♫ Qu’un épouvantard … ? ♫

Au moins, la jeune Anna semblait comprendre la personne qui se trouvait en face d’elle. Elle semblait comprendre qu’il n’était pas là pour rire, qu’il n’était pas un client comme un autre, et qu’il se fichait bien de Ramsey et de ses ordres car il ne les recevait que d’une personne : Santini Senior en personne. Son ami d’enfance était un leader naturel, un homme de poigne, et ensemble ils avaient fait tant de choses que Franck ne savait même plus ce que pouvait être la peur. Des choses horribles, il y en avait eu tant et tant qu’il ne pouvait plus les citer, et si Anna pensait que la manière dont Enzo et l’autre fille étaient morts était brutale, alors c’est qu’elle était vraiment très loin de se douter de quoi l’homme en face d’elle était capable. Alors, Borgia lui avait bien expliqué que ce n’était nullement un duel pour savoir qui pisserait le plus loin entre Ollivander et lui, et qu’en plus, il était très loin d’être impressionnable. Si Gregory venait lui demander d’arrêter, Franck le ferait surement, mais ensuite il aurait une conversation en privé avec son filleul pour lui rappeler que les affaires, restent les affaires.

Il savait très bien que son intonation, que sa gestuelle même déconcertait la jeune femme en face de lui, elle dansait non pas parce qu’il était un client, mais parce qu’elle craignait de mourir, d’être retrouvée encastré dans la barre de pôle danse, parce qu’elle craignait qu’il lui annonce même d’autres meurtres peut-être. Elle voulait que Ramsey la sorte de là ? Pour le moment, elle allait passer encore quelques minutes auprès de lui, et si leur entrevue était concluante, alors, Franck lui laisserait la vie sauve. Anna dansait devant lui, trop timidement surement, car il l’avait invité à se mettre dans le fauteuil en face de lui, et avait fait glisser l’assiette dans sa direction, l’invitant à manger ce plat qu’on lui avait servi. Il espérait bien que Ramsay offrait des divertissements plus appréciables que les mets culinaires qu’il faisait servir à ses clients ! Tout en l’observant, il calculait le prix qu’elle aurait pu rapporter en perdant son libre arbitre et en devenant une de ses filles de trottoirs. Oui, surement qu’elle aurait fait empocher pas mal d’argent, voilà ce qu’il se disant en l’observant. Elle pleurait en entendant qu’une autre était morte à sa place, et lui en était surpris. Etait-ce cela que de faire parti du commun des mortels ? Etre triste d’être en vie ?

Franck avait découpé lui-même la viande qu’elle se refusait de manger, l’ascendant psychologique était en train de se jouer, et même si elle balançait ses quelques vérités, il s’en fichait comme de sa première paire de chaussettes. Stoïque, il lui avait demandé si elle ne voulait pas de la serviette une fois de plus, avant d’ajouter qu’elle devait alors se déshabiller. Il payait, elle s’exécutait même si c’était d’une manière hésitante et presque maladroite. L’Italien ne cillait pas, la regardant droit dans les yeux alors qu’elle enlevait son haut avant de se redresser pour faire glisser sa jupe au sol, avant de silencieusement se montrer docile en prenant le morceau de viande qu’il lui tendait. Elle était très belle en sous-vêtement, et effectivement, il aurait pu en tirer un très bon paquet, mais il avait loupé l’occasion de le faire et l’heure n’était vraiment pas aux regrets.

En l’espace de quelques secondes, Franck avait eu de beaux projets pour Anna, si cette identité là était morte, alors Kaithlyn Moore allait pouvoir travailler pour lui. Etre ses yeux, ses oreilles, lui dire ce qui se passait dans cet établissement et le mode de fonctionnement, Franck voulait tout savoir. Même le nombre de fois où Ramsey s’envoyait en l’air dans son bureau, même le nombre de fois où chaque fille allait pisser. Puis, il avait terminé en enfonçant le clou, lui rappelant que son ex petit ami n’avait pas hésité une seconde à l’offrir à l’homme qu’elle avait en face d’elle. « Tout. Je veux tout savoir. Le nombre de fois où un client vient, qui vient le plus souvent, quelle fille plait le plus, la manière dont l’établissement est géré, si une fille est mécontente. Je veux tout savoir. Tu dois être mes yeux et mes oreilles ici. Pour ce qui est de l’autre moitié des locaux … » Borgia avait découpé un autre morceau de viande qu’il lui tendait, la regardant droit dans les yeux. « … je vais te permettre de t’y rendre plus facilement. Je vais dire à Gregory que tu seras un des liens entre les deux endroits. »

Est-ce que cela signifierait qu’elle allait travailler également à l’Amortensia ? Franck posa la fourchette avant de servir un peu plus d’eau pétillante dans le verre, levant son regard vers Anna. « Mais je vais lui dire que tu es à moi. Pour le moment, tu n’auras pas à faire le trottoir, j’imagine que cela te convient, n’est ce pas Anna ? » Franck fit apparaitre un autre verre, vide celui-ci, qu’il tendit vers la jeune femme. « Tu préfères Anna ou bien Kaithlyn ? » Franck avait mis le verre entre les mains de la danseuse, elle comprendrait bien vite qu’il se remplirait avec la boisson qu’elle déciderait. « Une boisson alcoolisée. Il va te falloir du courage pour la suite. » Franck reprit sa découpe de la viande après avoir prit lui-même une gorgée d’eau pétillante, et une fois de plus il lui présenta la fourchette, la regardant droit dans les yeux. « Il me semble que tout à l’heure, je t’ai dis de te déshabiller, non ? N’oublie pas, à présent, tu es à moi. » Abuser d’elle ? Non. Mais il voulait terminer de prendre cet ascendant psychologique sur elle, tout en gardant le même calme.


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